24 janvier 2013. Brazaville. Visite de terrain 6 heure du matin. Marche Halle Agri Congo et Marche Total.
La conservation des produits maraichers est un souci majeur pour les producteurs, les vendeurs et les ménagères. En effet une fois retiré des champs les produits maraichers doivent être vendus dans les 24heures au plus tard 48 heures pour certains produits plus résistants comme les concombres, les aubergines.
Le nombre d’intervenants dans la commercialisation varie en fonction, du circuit de commercialisation que l’on utilise et se présentent comme suit :
- Les producteurs individuels, coopératives, associations
- Les grossistes qui achètent les produits bord champ, en champ ou se font livrer dans les marchés
- Les semi-grossistes qui achètent chez les grossistes
- Les revendeuses qui achètent chez les grossistes ou semi-grossistes
- Les détaillantes qui achètent chez les semis grossistes vendent au détail sur place à partir de 7H 30 du matin.
- Les ménagères, les consommateurs achètent chez les détaillantes dans les marchés ou supermarchés
- Les grandes surfaces, les restaurants, eux achètent ou se font livrer régulièrement par des semi-grossistes.
- Les transporteurs
- Les fabricants des emballages
- Les agents de marché ou de la mairie auxquels les producteurs ou les vendeurs paient une redevance, une taxe pour l’occupation de l’espace dans les marchés
- Les manutentionnaires qui aident à décharger les véhicules qui arrivent avec les produits et les acheminent jusqu’au comptoir de vente si nécessaire
La commercialisation des produits maraichers se fait soit individuellement soit en groupe.
Vente individuelle: Le producteur vend tout seul son produit après avoir négocié avec des revendeuses. Il peut vendre sur place ou se déplacer vers le marché le plus proche.
Atouts
- Le producteur a tout le contrôle de ses produits
- Tous les revenus de la vente reviennent au producteur
- Dans le cas de la vente sur place, le plus grand risque est de ne pas se faire payer comme prévu et les prix négociés sont souvent très bas.
- Pour la vente sur un marché, le producteur-vendeur supporte toutes les charges
Atouts
- le volume permet de négocier les prix de vente à la hausse
- paiement immédiat et en espèces
- le coût du transport qui reste élevé particulièrement en saison des pluies
- conservation/stockage des invendus
Objectifs: la démarche vise à mettre en place des systèmes de petites entreprises agricoles rurales ou urbaines, commerciales et artisanales, individuelles ou associatives, adaptées aux contraintes du milieu et articulées les unes avec les autres en forme de réseau. Cette démarche s’appuie sur le dynamisme d’un groupe cible, les jeunes de 20 à 35 ans, scolarisés de divers niveaux, issus ou non de l’enseignement agricole.
Les objectifs spécifiques sont:
- la création d’emplois pour les jeunes scolarisés dans les 5 à 10 ans à venir.
- l’amélioration des productions alimentaires pour la ville en travaillant sur la chaîne complète de la transformation agro-alimentaire.
- la protection de l’environnement en développant des ceintures en périphérie de la ville à travers des systèmes agraires péri-urbains.
- la formation. La pédagogie est fondée sur l’expérience pratique qu’offre le site d’expérimentation.
- les unités de production. Le principe est d’organiser l’espace d’expérimentation en petites unités de production ou de transformation capables de faire vivre une famille. Une trentaine d’unités de production ont ainsi été mises en place.
- la recherche-expérimentation. La station expérimentale collecte les informations scientifiques et techniques, sélectionne des variétés, cherche des nouvelles techniques de culture et de transformation de produits alimentaires. Ces données sont expérimentées en grandeur nature. Quand l’expérimentation a fait ses preuves, le modèle est transféré en zone-pilote hors de la station.
- la communication avec l’environnement social. Agricongo a mené une large politique de communication active avec les institutions, avec les associations, les ONG, les communautés de base et leurs organisations dans le but de favoriser un mouvement de développement d’une agriculture alternative. Des contacts ont aussi été noués dans la sous-région d’Afrique centrale.
en ce qui concerne la formation, les résultats sont immédiats. Les jeunes futurs agriculteurs ont pu être intégrés à tout un processus de recherche, d’expérimentation et de mise en place d’unités de production.
La méthode a mis en évidence la grande diversité et la complémentarité des activités de production et de transformation des produits agricoles.
En zone pilote, se sont implantées avec l’appui d’Agricongo, 13 exploitations de polyculture-élevage intégrant la transformation agro-alimentaire, 4 groupements de maraîchage et 9 exploitations d’embouche bovines et porcines.
L’intérêt de ce projet tient à quelques aspects déterminants:
- le choix d’un système agricole basé sur la petite entreprise.
- la motivation des jeunes scolarisés.
- la méthode agro-économique de "modélisation" des activités dans un but de reproductibilité.
- la stratégie de recherche-développement qui permet de mettre assez vite en oeuvre l’expérimentation en terrain réel.
- la communication avec l’environnement.
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