Les Ressources Phytogénétiques pour l'Agriculture et l'Alimentation
Cadre général
Le programme national de
conservation des ressources phytogénétiques est placé sous l’autorité de la
Direction Générale de l’Institut des Sciences Agronomiques du Burundi (ISABU).
Son financement est conjointement assuré par les subventions du gouvernement et des organisations régionales et internationales jusqu'en 2011. [Le Swedish International Development Agency (Sida) à travers EAPGREN (Eastern
Africa Plant Genetic Resources Network) comprenant le Burundi, l’Eritrée,
l’Ethiopie, le Kenya, le Madagascar, le Rwanda, le Soudan, l’Ouganda]. Il travaille en étroite
collaboration avec Nordgen (Banque de Gènes des Pays Nordiques en Suède) qui
est un institut d’appui scientifique et technique du réseau ; Bioversity
International, SSA Kenya ; de Global Crop Diversity Trust (GCDT) ; de
la Faculté des Sciences et la Faculté d’Agronomie de l’Université du
Burundi ; de l’Institut National de l’Environnement et la Conservation de
la Nature (INECN) ainsi que des organisations multidisciplinaires locales
impliquées dans la protection des composantes de l’environnement.
Objectifs
Les objectifs prioritaires sont :
- collecter et conserver les
ressources phytogénétiques des espèces agricoles vivrières
traditionnellement cultivées ;
- renforcer les capacités
scientifiques et techniques en gestion durable de la
diversité génétique
agricole des espèces
localement cultivées ;
- méliorer l’exploitation des
ressources phytogénétiques agricoles
traditionnelles ;
- sensibiliser les pouvoirs publics
à la prise en compte de l’importance des ressources
phytogénétiques dans le développement agricole du pays.
Opportunités
Ces activités contribuent au le renforcement des
capacités des gestionnaires de la diversité agricole et de l’environnement . Des stages de courte durée pour
le renforcement des compétences des cadres et techniciens en matière de la
gestion des banques de gènes sont organisées dans les pays membres du programme à l’échelle internationale.
Activités clés
1. Collecte du Germoplasme
2. Régénération et duplication
3. Caractérisation des accessions
4. Conservation à long terme dans la banque des gènes
5. Partage des données sur les RPG avec les institutions partenaires en cas de besoin
Au Burundi, depuis sa mise en place en 2005, il
y a des avancées significatives sur l’inventaire et la collecte des accessions
des espèces vivrières traditionnelles à travers tout le pays. Ces activités ont
abouti à la collecte de 1670 accessions dont 676 accessions de haricot et 142
accessions de sorgho qui sont les deux espèces à grande richesse de pool
génétique traditionnel; 160 accessions de maïs ; 121 accessions de manioc
et 63 accessions d’arachide, 41 accessions d’éleusine (Eleusina corocana) et 182 accessions pour les autres espèces.
Elles sont conservées à moyen terme dans les congélateurs sous -18°C à l’exception des
boutures de manioc qui sont gardées dans les parcs à bois. Ces accessions ont été enregistrées dans le format Excel et identifiées par des coordonnées
géographiques avant de le mettre dans la base des données sur le site des ressources phytogénétiques "SESTO" mis en place par la Banque des gènes mondiale située à Svalbard Global Seed vault en Océan Norvégien. www.nordgen.org
Documentation et partage des données
La
banque de gènes dispose d’un réseau de documentation électronique. Les
coordonnées géographiques et
l’identité des accessions conservées sont facilement accessibles pour diverses
utilisations scientifiques et aux fins de développement agricole. Elles sont échangeables
entre les autres banques de gènes régionales et internationales.
Perspectives
La banque de gènes envisage de renforcer les activités de caractérisation
des accessions pour constituer et disponibiliser les sources de gènes locales à
incorporer dans les activités d’amélioration variétale. Elle compte aussi conserver
le germoplasme performant en cours de manipulation dans les différents programmes
de recherche nationaux pour éviter leur
déperdition et leur détérioration.
Les défis à relever
Le défis principal est de pouvoir accroître la production alimentaire et améliorer les moyens de subsistance des agriculteurs et en même temps améliorer la conservation des RPG et leur utilisation. La faible collaboration entre les programmes nationales des RPG les chercheurs, la faible implications des institutions/organisations internationales à caractère agricole, la faible sensibilisation des décideurs sur l'importance des RPG, le manque d'infrastructures appropriées et le budget pour les activités clé sont en outre un "challenge" moteur.
Source: BIGIRIMANA Jean Claude, ISABU Av. de
la Cathédrale, B.P : 795 Bujumbura ,Tél :
(257) 22223390 / 22227349-50-51,
Fax :
(257) 22225798, Télex :5147BDI, E-mail :dgisabu@cbinf.com
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